Avant de porter secours, le secouriste doit assurer une protection immédiate, adaptée et permanente, de lui-même, de la victime et des autres personnes. Il doit également faire attention aux dangers environnants, comme le sur-accident, en utilisant, si nécessaire, les moyens à disposition.

Le secours ne peut être réalisé par un sauveteur que si il peut assurer sa propre sécurité pendant cette action.

Si vous souhaitez vous former aux gestes de premiers secours afin d’agir dans certaines situations, nous vous invitons à vous rendre sur le site de l’Union Départementale des sapeurs-pompiers des Hautes-Pyrénées pour vous inscrire à de multiples formations.

Comment utiliser un DAE ?

L’utilisation du défibrillateur automatisé externe (DAE) est indiquée chez toute victime en arrêt cardiaque. Elle peut permettre une défibrillation précoce et améliorer de façon significative les chances de survie de la victime. Poursuivez toujours la réanimation cardio-pulmonaire jusqu’à l’arrivée du DAE. Dès qu’il est disponible, mettez le DAE en marche et suivez les instructions de l’appareil. La mise en œuvre du DAE s’effectue en 5 étapes :

 

1) Mise en marche de l’appareil

Ouvrez le capot protecteur et pressez sur le bouton marche/arrêt du défibrillateur. Quelques secondes après sa mise en fonction une voix guide l’opérateur dans les différentes étapes.

 

2) Connexion des électrodes

  • Enlever ou couper si nécessaire les vêtements recouvrant la poitrine ;
  • Se munir des électrodes, enlever la pellicule de protection ;
  • Coller les électrodes sur la poitrine nue de la victime, conformément au schéma visible sur les électrodes ou sur leur emballage :

Chez l’adulte et l’enfant :

  • Une juste au-dessous de la clavicule droite, contre le bord droit du sternum ;
  • L’autre sur le côté gauche du thorax, 5 à 10 cm au-dessous de l’aisselle gauche.

Chez le nourrisson :

  • Une dans le dos, entre les deux omoplates ;
  • L’autre devant, au milieu du thorax ;
  • Connecter le câble au défibrillateur, s’il n’est pas déjà préconnecté.

Si la poitrine de la victime est humide, il faut sécher la poitrine avant de coller les électrodes. Si la poitrine de la victime est particulièrement velue, il est préférable de la raser à l’endroit où l’on pose les électrodes.

3) Analyse du rythme cardiaque

Le DAE lance l’analyse du rythme cardiaque. Pendant cette phase certains appareils demandent de ne pas toucher ou bouger la victime. Dans ce cas :

  • Arrêter les manœuvres de réanimation ;
  • Cesser de toucher la victime.

L’analyse réalisée par le défibrillateur permet de reconnaître les rythmes cardiaques qui nécessitent un choc électrique. Si tel est le cas, le défibrillateur se prépare immédiatement à la délivrance d’un choc.

 

4) Délivrance du choc

Si le DAE annonce qu’un choc est indiqué, il faut alors :

  • Écouter et respecter les recommandations sonores ou visuelles de l’appareil ;
  • S’écarter de la victime quand l’appareil le demande ;
  • Appuyer sur le bouton pour choquer, si l’appareil le demande ;
  • Reprendre les manœuvres de réanimation immédiatement après la délivrance du choc.

 

5) Arrêt de l’appareil

L’arrêt de l’appareil ne peut être réalisé qu’à la demande du médecin des services de secours.

 

Pour mieux visualiser ces différentes étapes, nous vous redirigeons vers une vidéo : cliquez-ici.

Comment mettre une personne en PLS ?

Cette technique est indiquée chez la victime qui ne répond pas ou ne réagit à aucune sollicitation verbale ou physique et qui respire.

La Position Latérale de Sécurité (PLS) permet de maintenir libres les voies aériennes supérieures de la victime en permettant l’écoulement des liquides vers l’extérieur et en évitant que la langue ne chute dans le fond de la gorge.

1) Préparation

 

  • Retirer les lunettes de la victime et rapprocher délicatement les membres inférieurs de l’axe du corps ;
  • Placer le bras de la victime, situé du côté         « sauveteur », à angle droit de son corps ;
  • Saisir le bras opposé de la victime et amener le dos de la main de la victime sur son oreille, côté « sauveteur » ;
  • Maintenir le dos de la main de la victime pressée contre son oreille, paume contre paume ;
  • Attraper et relever la jambe opposée de la victime, avec l’autre main, tout en gardant le pied au sol ;
  • S’éloigner du thorax de la victime afin de pouvoir la retourner sans avoir à reculer, si nécessaire.

2) Retourner la victime

 

  • Tirer sur la jambe relevée de la victime afin de la faire pivoter vers le sauveteur, jusqu’à ce que le genou touche le sol, sans brusquerie et en un seul temps ;
  • Dégager doucement la main du sauveteur située sous la tête de la victime, tout en préservant la bascule de la tête en arrière, en maintenant le coude de la victime à l’aide de la main du sauveteur précédemment située au genou.

3) Stabiliser la victime

 

  • Ajuster la jambe de la victime située au-dessus de telle sorte que la hanche et le genou soient à angle droit ;
  • Ouvrir la bouche de la victime sans mobiliser la tête et sans rabattre le menton sur le sternum ;
  • Contrôler en permanence la respiration.

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Comment réagir face à une hémorragie ?

Une hémorragie est une perte de sang prolongée qui provient d’une plaie ou d’un orifice naturel et qui ne s’arrête pas spontanément. Elle imbibe de sang un mouchoir de tissu ou de papier en quelques secondes.

Un saignement dû à une écorchure, une éraflure ou une abrasion cutanée, qui s’arrête spontanément n’est pas une hémorragie.

Le plus souvent il est facile de constater une hémorragie. Toutefois, celle-ci peut temporairement être masquée par la position de la victime ou un vêtement particulièrement absorbant (manteau, blouson…).

L’hémorragie est généralement secondaire à un traumatisme comme un coup, une chute, une plaie par objet tranchant (couteau), un projectile (une balle) ou une maladie comme la rupture de varice chez la personne âgée.

Les risques d’une perte abondante ou prolongée de sang sont :

  • Pour la victime : d’entraîner une détresse circulatoire ou un arrêt cardiaque par une diminution importante de la quantité de sang dans l’organisme ;
  • Pour le sauveteur : d’être infecté par une maladie transmissible s’il présente des effractions cutanées (plaies, piqûres) ou en cas de projection sur les muqueuses (bouche, yeux).

Le sauveteur doit arrêter ou limiter la perte de sang de la victime et retarder l’installation d’une détresse qui peut entraîner la mort.

 

Particularités

  • Si le saignement se poursuit malgré le pansement compressif, reprendre la compression directe.
  • Si la compression directe est inefficace ou impossible, mettre en place un garrot au-dessus de la plaie.

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Comment réagir face à un étouffement ?

L’étouffement est un accident domestique fréquent. En effet, que ce soit à cause d’une cacahuète chez les plus petits ou d’un morceau de viande trop gros chez l’adulte ou la personne âgée, une fausse route est vite arrivée et concerne tout le monde à la maison. Dans ce cadre, connaître les bons gestes peut s’avérer très utile :

  • Ni parler, ni respirer, ni tousser : La victime ne peut pas répondre (elle secoue éventuellement la tête), mais est consciente. La victime ne peut ni parler, ni respirer, ni tousser. Elle peut émettre des sifflements ou tenter de tousser sans émettre de bruit.
  • 5 claques : Donnez un maximum de 5 claques dans le dos de la victime. Après chaque claque, vérifiez si tout rentre dans l’ordre.
  • 5 compressions abdominales : Si les claques dans le dos n’ont pas d’effet, effectuez un maximum de 5 compressions abdominales.
  • Alterner les claques et les compressions : Si le problème n’est toujours pas résolu, alternez 5 claques dans le dos et 5 compressions abdominales.
  • Si la victime perd connaissance : Posez-la victime délicatement au sol et alertez immédiatement les secours, puis entreprenez une réanimation cardio-pulmonaire en commençant par effectuer 30 compressions thoraciques.
  • Continuer la réanimation : Poursuivez la réanimation jusqu’à ce que les secours arrivent ou que la victime reprenne une respiration normale.

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